L’USS George Washington (SSBN-598), mis en service par l’US Navy, fut le premier navire du monde occidental et le premier sous-marin à propulsion nucléaire à emporter des missiles mer-sol balistiques stratégiques à charge nucléaire. Il fut la tête de série de la première classe de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), en anglais Sub-Surface Ballistic Nuclear (SSBN) selon le code OTAN), la classe George Washington. Il fut nommé d'après le 1er président des États-Unis, George Washington. Il fut le 3e bâtiment de l’US Navy à porter ce nom.
Pour les autres navires du même nom, voir USS George Washington.
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En 1955, l'Union soviétique modifie six de ses sous-marins diesel afin de leur faire emporter des missiles mer-sol balistiques stratégiques mais ils doivent remonter à la surface avant de les tirer. Dans le même temps, les États-Unis lancent le projet Jupiter MSBS, projet de missile devant être emporté par des sous-marins de plus de 10 000 tonnes.
Le projet Jupiter a deux gros défauts :
Lockheed qui est chargé de développer le missile Jupiter est prié de développer un missile plus petit et à carburant solide.
Un sous-marin nucléaire d'attaque américain l'USS Scorpion, de la classe Skipjack, est désigné pour emporter le nouveau missile Polaris A-1. Il est agrandi d'une section de 40 m juste après le kiosque.
Dès la fin du chantier et juste avant son lancement officiel, le sous-marin est rebaptisé USS George Washington (SSBN-598). Il est la tête de série de cinq sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, tous portant le nom d'un des présidents des États-Unis.
Le , alors en immersion au large de cap Canaveral (Floride), l'USS George Washington lance coup sur coup deux missiles Polaris A-1 à plus de 2 400 km de distance. À la fin de cette même année, il entreprend sa première mission opérationnelle avec 16 missiles Polaris A-1[1].
En , durant la crise de Cuba, six SNLE emportant chacun 16 Polaris sont en service dont 5 de la classe George Washington.
La fiabilité globale du Polaris A-1 n'est que de 25 % : en effet le lanceur lui-même a un taux de fiabilité de 50 % ou moins, et l'ogive W47Y1 de 600 kilotonnes l'armant a été estimée à une chance sur deux d'initier une explosion nucléaire en cas de besoin ; lors de tests en 1966, il y a eu trois échecs sur quatre[2].
Au début des années 1980, ses tubes lance-missiles sont démantelés à la suite de l'accord SALT 1. Le sous-marin est transformé en sous-marin nucléaire d'attaque et renommé SSN-598. Il a été décommissionné le 24/01/1985[3].
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